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Tiphaine Stainmesse est une artiste du vivant. La confrontation entre nature et culture comme recherche perpétuelle place le vivant au cœur de son travail. Le vivant minéral, organique, humain, qu’on a rendu précaire, fragile. Celui de l’homme, qui fabrique inlassablement, oubliant qu’il court à sa perte par cette accumulation constante.

Le ready-made comme point de départ, piochant autour d’elle des idées et des objets, en utilisant cette folle consommation comme médium pour la critiquer, elle en vient aujourd’hui à leur préférer la terre et la récupération d’objets. La construction comme un paysage contemplatif, la sculpture et l’image qui se répondent. La fragilité, toujours, ce qui manque de s’effondrer, mais qui tient bon. Elle extrait, assemble, combine, elle s’approprie l’autonomie de la Terre.

Diplômée l’ENSAD de Nancy, où elle a commencé à explorer différents médiums, elle y a également développé un axe de réflexion fort autour du contexte spatial de création ; la mise en espace comme terrain de jeu et d’exploration. Elle a été à l’initiative d’une première exposition collective à Laxou en 2018 dont elle a été la curatrice. Poursuivant cette démarche, elle intègre en 2018 le master expographie - muséographie à Arras qui l’a conduite à être co-commissaire de la biennale d’art contemporain.­­

 

Manon Catinat, plasticienne

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Je voudrais que l’on cesse de dire non. Non aux inégalités, à l’écocide, à la consommation. En disant non au monde qui nous entoure nous ne faisons que le nier. Nous refusons d’avancer, nous restons douloureusement sur place, dangereusement inerte face au monde qui lui, ne nous attends pas.

Prendre du recul et apercevoir ce qui fonctionne et ne fonctionne plus, construire un futur plus lumineux, rempli de possibles ; que la création ne soit plus exutoire et critique des maux, mais bien des tentatives et pourquoi pas des réussites - mais ce n’est pas le plus important - des réflexions traduites en œuvres pour envisager l’avenir. Dépasser la confrontation entre deux idées du monde, détruire intellectuellement ce qui me révolte pour en ramasser les cendres et les épandre sur mon jardin idéal. Je crois que l’urgence est désormais d’aller au-delà du non, car il ne suffit plus.

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Tiphaine Stainmesse

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